Jacques Barathon - Petites Nativités
Le compositeur :
Jacques Barathon (1936-2003), maîtrisien, organiste, pianiste, animateur et fondateur de plusieurs ensembles vocaux, a dirigé de nombreux chœurs à Thouars, Angers, Parthenay, Orléans et en région parisienne. En 1986, il crée le « Chœur de Chambre des Deux-Sèvres ».
Pédagogue infatigable, il fut directeur des écoles de musique de Thouars et Parthenay, chargé de mission pédagogique au Centre d’Études Polyphoniques et Chorales de Paris puis directeur du Centre de Formation à l’Art Polyphonique de Poitou-Charentes.
Il fut directeur des éditions Musiluc et membre fondateur de Chemins de Musique en Poitou-Charentes.
Au-delà de ses harmonisations du répertoire populaire et de variété, il a composé de nombreuses œuvres vocales sur des poèmes d’auteurs souvent régionaux et a honoré plusieurs commandes d’État.
Son écriture reflète la richesse de ses expériences musicales : des modes grégoriens au jazz en passant par la connaissance des plus grands polyphonistes, il était influencé par les anciens mais aussi ancré dans son époque. A la recherche d’un langage nouveau en particulier concernant les modes, les rythmes et les relations entre texte et musique, il a fait preuve d’une grande liberté, sortant des formes traditionnelles à la faveur de ses rencontres avec les textes.
L’œuvre :
Deux extraits des Petites Nativités, cycle de huit poèmes du poète charentais Daniel Reynaud (1936-2001)
- Nativité avec portrait de la donatrice en bas à gauche
Ce poème ouvre le cycle des Petites Nativités en évoquant autant d'odeurs qu'un tableau de la Nativité peut révéler de couleurs. Il rend les personnages extrêmement présents, cette humanité a su inspirer le compositeur. Ce dernier développe en quelques mesures des langages aussi divers que possible et surtout aussi expressifs que le texte l'exige. Ecriture ciselée, avec des changements de mesure fréquents, des clairs obscurs mélodiques, tous ces moyens au service d'un poème dont il fait chanter les couleurs.
- Avant Cène
Comme c'est parfois le cas, Jacques Barathon s'inspire du chant grégorien pour servir le texte ô combien spirituel de Daniel Reynaud. L'écriture modale et la liberté rythmique viennent conforter ce choix, mettant en valeur les mélodies de chacune des voix à l'instar des grands polyphonistes des tout débuts de la Renaissance.